Morsure

Hans Kunze

Résidence du 1er au 22 septembre 2020

MORSURE
Un projet de Hans KUNZE, en collaboration avec Thomas MARDELL

A l’origine de ce projet artistique, le désir de travailler sur une composition sonore pouvant se décliner sous plusieurs formes, comme une contagion.
A l’origine, l’histoire d’un vampire qui ne supporterait plus son statut d’immortel ; le vampire, figure intemporelle et universelle permettant de transcender le réel, comme une métaphore dans notre monde d’aujourd’hui, comme une figure de théâtre ayant traversé les époques.
Au commencement, la musique et le son, pour entrer dans le sujet du théâtre et trouver ses couleurs. C’est la particularité de ce projet : l’univers musical, la recherche sonore sera l’arbre primaire entrainant la roue. La construction de paysages sonores précèdera le texte puis le travail au plateau.
La création se nourrit du mythe du vampire, de la littérature chez des auteurs comme Machiavel, Bukowski, Artaud ou Huysmans, de documents historiques sur la peste noire, de l’esthétique de la charogne.
Prétexte pour aborder des questions d’humanité, de société, cet objet singulier et ses ramifications, loin d’être macabre, sera teinté d’humour, un tantinet décalé.
Donc, au début, la musique, la composition… La boîte à outils ? Pleine de synthés ! Installés au centre du plateau, la pièce maîtresse, un KORG MS20, ses frères et ses cousins, claviers analogiques…
Pianiste à la base, Hans « est tombé » dans les synthés pour lesquels il a développé une vraie passion. Ces instruments, comme le noir et blanc au cinéma, sont à la fois rétros et intemporels. Ils lui permettent de peindre des couleurs, de donner de la matière, du grain, de construire des paysages, d’imaginer des fictions.
En projet, un vinyl et ses déclinaisons possibles : concert, performances, spectacle de théâtre… A suivre !

Hans Kunze
Depuis son enfance, son intérêt pour la musique ne fait que grandir. A 18 ans, il intègre un groupe de sa région comme batteur (rock électronique). Il lâche vite les baguettes lorsqu’il prend conscience que la musique électronique est générée par les synthétiseurs et des boîtes à rythmes. Il apprend l’enregistrement studio, la MAO & et DJing en autodidacte. Au fil du temps, il crée ses premières compositions studio accompagné de ses fidèles synthétiseurs (MS20, JUNO60, VIRUS, etc.).

Son expérience s’est aussi construite sur des plateaux de théâtre. Porté par le projet de Frédéric Kunze, il intègre la Cie les Affranchis pour la réalisation de l’opéra punk Woyzeck 1313. Par la suite, il se rapproche de la mise en scène et assiste Julie Brochen sur le spectacle Liquidation au Théâtre National de Strasbourg. Parmi toutes les rencontres, une en particulier va être déterminante dans son entrée dans le monde de la création sonore, de l’électro-acoustique et de la multi-diffusion : il rejoint la Cie La Belle Meunière où une fidèle collaboration se crée avec ses directeurs artistiques, Marguerite Bordat et Pierre Meunier, autour de l’exploration sonore pour la création des spectacles de la Cie. Récemment, il sonorise des barbelés pour une performance présentée à la Maison des Métallos en janvier 2020 sur "Murer la peur", un texte de Mia Couto, avec la comédienne Valérie Schwarcz.

Conception
Hans Kunze
Collaboration
Thomas Mardell